Cap vers l’international : PikPik Environnement porte l’écologie populaire et la solidarité internationale au Québec

Du local à l’international, il n’y a qu’un pas. PikPik Environnement a traversé l’Atlantique pour représenter son approche de l’écologie populaire et participer à des espaces de solidarité internationale au Québec. Deux grands événements militants ont rythmé ce voyage : le Forum Social Mondial des Intersections et les États généraux québécois de la solidarité internationale. Une mission confiée à Léon, notre nouveau responsable des programmes, recruté il y a quelques mois pour affirmer notre ambition et rédiger notre plaidoyer. Ce déplacement s’inscrit dans un tournant stratégique de l’association : penser l’écologie populaire comme un levier de transformation globale.

Du 28 mai au 9 juin 2025, Léon s’est envolé au Québec pour représenter PikPik Environnement lors du Forum Social Mondial des Intersections (FSMI) et des États généraux québécois de la solidarité internationale.

Aux côtés d’une vingtaine de jeunes engagé.es venu.es de France, Belgique et Québec, il a participé à une expérience collective de partage, de réflexion et de convergence des luttes. Un programme rendu possible grâce au soutien de l’Office franco-québécois pour la jeunesse (OFQJ) et de Plaine Commune.

Du 29 mai au 1er juin 2025, Montréal s’est transformée en laboratoire militant. Chercheur.euses, artistes, citoyen.nes et activistes du monde entier y ont croisé leurs perspectives autour des luttes féministes, antiracistes, sociales et environnementales.

Notre présence au FSMI a permis de partager des expériences de terrain issues des quartiers populaires en Île-de-France, souvent peu représentées dans ces espaces internationaux. Représenter PikPik, c’était porter les récits de terrain, les pratiques concrètes et les savoirs locaux d’une écologie populaire profondément ancrée dans la réalité.

Le saviez-vous ?

Issu du mouvement altermondialiste, le FSMI prolonge l’héritage du Forum Social Mondial (FSM), créé en 2001 au Brésil en réaction au Forum économique mondial de Davos. Cette première édition a rassemblé plus de 20 000 participant.es venant de 117 pays, autour de 400 ateliers. Depuis, le FSM s’est tenu dans des villes comme Nairobi, Tunis, Dakar ou Montréal, réunissant à chaque fois des mouvements sociaux, ONG, syndicats, collectifs citoyens et universitaires.

Du 4 au 6 juin, Léon a participé aux États généraux organisés par l’AQOCI. Cet espace de dialogue entre ONG, collectifs et acteur.ices de la solidarité a permis d’explorer les liens entre luttes locales et enjeux globaux : droits humains, climat, justice économique, décolonisation…

L’intervention de PikPik a souligné l’importance de penser l’écologie avec – et non pour – les habitant.es, en valorisant les dynamiques de terrain, les capacités d’agir locales et l’organisation collective comme moteur de transformation.

Au fil des rencontres, Léon a partagé les actions de PikPik (ateliers de rue, Maisons d’Écologie Populaire, démarches d’auto-formation…), tout en découvrant des outils venus du Québec et de Belgique, inspirés de l’éducation populaire et du community organizing.

Des échanges profonds ont émergé autour de l’intersectionnalité, de la lutte des classes ou de la souveraineté populaire. Des convergences qui confirment que nos combats, bien que locaux, résonnent à l’échelle mondiale.

Ce déplacement s’inscrit pleinement dans notre nouveau projet associatif lancé en 2025. L’enjeu : faire de PikPik un acteur clé de la transition écologique dans les quartiers populaires, tout en renforçant notre ancrage dans des réseaux de solidarité.

Ce que nous ramenons du Québec : des pratiques inspirantes, de nouvelles alliances, des idées d’actions à adapter localement. Et une certitude : les réponses aux crises actuelles seront globales et locales, collectives et ancrées.

Ce carnet de bord est le premier d’une série de retours autour de ce voyage. Chaque semaine jusqu’à mi-septembre, nous partagerons un nouvel épisode.

Prochain article :
L’intersectionnalité en pratique : retour sur la conférence de Kimberlé Crenshaw et ses résonances dans nos actions.

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